Pilote de légende : Andrew Pitt

Double Champion du Monde Supersport (2001, 2008)

Andrew Pitt est un pilote moto de vitesse australien qui a connu le succès en remportant deux fois le titre de Champion du Monde Superbike durant les années 2000.

Né le 19 février 1976 à Kempsey en Nouvelle-Galles-du-Sud, Andrew Pitt a débuté la compétition par le motocross en concourant avec des Kawasaki KX80 à KX250. Mais le véritable objectif de l'Australien était de concourir sur circuit, ce qui est impossible avant 17 ans dans le pays. C'est finalement dans le championnat de Nouvelle-Galles-du-Sud 250 qu'il débute la compétition vitesse lors de la saison 1995, une compétition qu'il remporte deux ans plus tard avant de se tourner vers le niveau national. Il est sacré Champion australien de Supersport en 1999 avec Kawasaki après avoir été vice champion l'année précédente. Engagé également en Superbike australien cette année-là, il concède toutefois le titre à Steve Martin sur Ducati.

Le Supersport dans la peau

Fort de ses bons résultats au niveau national avec le constructeur japonais, Andrew Pitt est engagé par Kawasaki pour piloter la Ninja en Championnat du Monde Supersport dès 2000. Les débuts sont compliqués, surtout que Pitt commence par un abandon devant son public à Phillip Island. Il parvient toutefois à signer un top 5 au cours de l'année, mais doit se contenter de la 10e place à la fin de la saison.

En 2001, Pitt voit ses performances s'améliorer et surtout se régulariser. Sur le podium en Australie lors de la deuxième manche, le pilote Kawasaki est souvent bien placé et signe même cinq autres podiums au cours de la saison, mais ne parvient toujours pas à s'imposer. Enfin en course, car sa régularité lui permet de passer devant Paolo Casoli au classement final et d'être sacré Champion du Monde Supersport avec deux points d'avance. Sa première victoire, c'est l'année suivante à Phillip Island qu'il l'obtient. Il s'impose même une deuxième fois consécutive en Afrique du Sud. Mais les choses se compliquent et la fin de saison le voit reculer à la 5e place alors que Fabien Foret est sacré champion du Monde.

Andrew Pitt sur la Kawasaki de Supersport

Parenthèse Grand Prix

Malgré tout, Andrew Pitt fait figure d'espoir et Kawasaki lui confie le guidon de sa MotoGP pour les trois derniers Grands Prix de la saison. Pitt parvient à terminer 12e à Valence et décroche ainsi sa place de pilote titulaire pour Kawasaki pour la saison 2003. L'expérience n'est guère concluante, sur les 16 courses disputées, il n'entre que trois fois dans les points et abandonne à deux reprises. Il termine 26e du championnat.

Pas retenu en 2004, il fait toutefois quelques apparitions avec Moriwaki dans le cadre du programme de développement de ces derniers. Yamaha le recrute également en fin de saison et lui permet de participer aux trois dernières manches du World Supersport avec la R6. Son podium à Assen pour sa première sortie fait assurément bon effet.

De belles promesses en Superbike

C'est donc désormais pour Yamaha qu'Andrew Pitt roule et part découvrir le Championnat du Monde Superbike à partir de 2005. L'Australien se montre assez rapidement à l'aise au guidon de la YZF-R1, frôlant le podium lors de l'ouverture au Qatar. Mais s'il parvient à finir régulièrement dans le top 5, Pitt est aussi victime de 5 abandons et d'un résultat blanc en Italie. 8e pour sa première année, l'Australien reste un des hommes à surveiller.

Il ne manque d'ailleurs pas de montrer son talent l'année suivante en montant sur le podium au Qatar. À mi-saison, il décroche même sa première victoire à Misano et enchaine quatre podiums supplémentaires sur la deuxième partie de saison. Il termine 5e du WSBK, mais l'aventure s'arrête là avec Yamaha.

En effet, Pitt est séduit par le projet mené par Ilmor qui entend participer en MotoGP. Contraint d'abandonner sur problème mécanique dans le Grand Prix du Qatar, Pitt se retrouve sans guidon alors qu'Ilmor se retire pour des problèmes financiers. Plombé par ce mauvais choix, l'Australien fait deux apparitions en Supersport avec Honda où il remplace Sébastien Charpentier durant sa blessure, décrochant deux deuxièmes places.

Retour gagnant en Supersport

La pige réussie de 2007 lui permet de retrouver un guidon chez Ten Kate Honda pour participer à toute la saison 2008. S'il abandonne au Qatar, il se rattrape immédiatement en s'imposant en Australie. Cette année-là, Pitt cumule les victoires au guidon de la CBR600R puisqu'il s'impose aussi aux Pays-Bas, en Allemagne, à Saint-Marin et en France, signant également quatre autres podiums pour battre largement son jeune coéquipier Jonathan Rea et décrocher son deuxième titre de champion du monde. Mais cette année-là, Pitt est également impliqué dans la mort de Craig Jones durant la course de Brands Hatch alors qu'il tombe ne peut éviter le Britannique tombé devant lui et le percute à la tête.

Alors qu'il envisageait un retour en Superbike, c'est toujours en Supersport qu'il s'aligne en 2009 et malgré deux podiums en ouverture, il est vite mis en difficulté et peine sur la nouvelle sportive. 6e, il quitte Honda à la fin de la saison pour signer avec Reitwagen Motorsport en vue de la campagne 2010 du WSBK. L'aventure au guidon de la BMW S 1000 RR satellite ne dure que trois courses, une nouvelle fois c'est la faute du team qui doit se retirer faute de finances. Pitt trouve un point de chute en British Superbike où il se retrouve à remplacer Neil Hodgson avant d'être à son tour blessé.

Toujours convalescent en 2011, il devient le chef d'équipe de Gary Mason en BSB. En janvier 2012, il annonce la fin de sa carrière alors que sa vilaine blessure à l'épaule le gêne toujours.