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Essai Suzuki Bandit 1250 N

La Suzuki Bandit 1250 est l'évolution du Bandit 1200, le gros roadster historique dévoilé en 1995, ayant cartonné au niveau des ventes non seulement pour son moteur air/huile increvable que pour son prix serré comme le café. Normes Euro3 oblige, la Bandit subit en 2007 une refonte importante avec un nouveau moteur disposant de l’injection, d’un refroidissement liquide et d’un catalyseur, tandis que l’esthétique globale ne change pas. Essai !

Découverte

En version 1200 ou 1250, la Bandit ne change pas ou peu. Sa silhouette caractéristique reste la même de loin et même de plus près. De fait, la Bandit 1250 ne ressortira pas au sein d’une meute de Bandit 1200. La ligne est désormais passe-partout, tellement on s'y est habitué. Mais contrairement à d'autres modèles, elle n'a pas vieillie. Alors même moto ? Et pourtant…

Suzuki Bandit 1250

De plus près on note d’abord la selle réglable à deux étages. Puis on remarque des compteurs en plastique en lieu et place des chromes de la version 1200. On note la disparition des ailettes sur le moteur et l’apparition de l’ABS. Mais c’est surtout au niveau du moteur que tout a changé. Le 4 cylindres SACS air/huile issu du GSXR 1100 est passé au liquide avec 1256 cm3 contre 1157 cm3 auparavant. La Bandit a donc gagné près de 100 cm3 en passant de 1200 à 1250 malgré les chiffres.

En selle

La position semble inchangée par rapport au millésime précédant : naturelle avec une selle confortable. Les pieds touchent presque terre pour le pilote 1,70m. Mais la selle est désormais réglable en hauteur. On se retrouve toujours aussi à l’aise sur une Bandit 12.

Suzuki Bandit 1250

Le compteur est devenu digital à droite, et intègre désormais en plus de la vitesse, la jauge à essence (autrefois au centre), une horloge et le logo Bandit.

Contact

L’échappement émet un discret son sourd. Les premiers tours de roue se font facilement et de façon plus douce que sa devancière. La boite est toujours aussi facile et précise et emmène sur le couple le pilote.

Suzuki Bandit 1250

En ville

La Bandit 1250 est très agréable en ville, avec un moteur disponible dès 1500 tr/min et capable d’envoyer très (trop) fort tout de suite. De fait, on sent la première poussée effective dès 2.000 tr/min quand le modèle précédant demandait d’attendre réellement 4.000 tr/min. Mais cette arrivé de puissance arrive plus en douceur en comparaison, facilitant nettement la prise en main.

Seules les manœuvres à très basse vitesse font bien ressentir le gain de poids passé à 222 kilos tous pleins faits avec le millésime 2007, d’autant plus que le centre de gravité est situé assez haut. La passagère étant placée plus haut que le pilote accentue encore plus ce centre placé haut. Les petits gabarits (en-dessous de 1,65m) souffriront.

Suzuki Bandit 1250

Sur autoroute

La Bandit se cale rageusement à 130 km/h à seulement xxx tr/min. Car le moteur fait bien sentir qu’il a envie de prendre ses tours, ce qu’il peut faire allègrement. Seul la pression sur les cervicales fera redescendre le pilote à un tyhme de croisière plus raisonnable calé à 140 km/h maximum.

Suzuki Bandit 1250

Départementales

La Bandit retrouve donc plutôt avec plaisir les nationales voire les départementales. Elle est capable d’enrouler tranquillement sur le dernier rapport à 3.000 tr/min à 90 km/h ou d’envoyer très fort, aussi fort voire plus fort que sa devancière. Car le millésime 2007 s’avère bien plus stable sur l’angle et donne donc davantage confiance au pilote pour ouvrir gaz en grand.

Le contraste est ici important avec l’ancien millésime. Disponible plus bas, montant plus facilement en régime, la Bandit 1250 largue réellement la Bandit 1200 en reprises. Et pourtant, son moteur semble plus doux, moins caractériel.

Seul le poids de la machine peut ici représenter un inconvénient, notamment face aux roadsters 1000 cm3.

Suzuki Bandit 1250

Confort/Duo

La position naturelle avec un guidon bien placé que ce soit pour les petits gabarits ou les grands gabarits rend la conduite agréable et facile. La selle confortable complète le tableau.

La selle passager est toujours aussi large et confortable et les repose-pieds bien placés. L’amortisseur arrière offre en plus de meilleures prestations que son prédécesseur. Le tout offre de vraies possibilités de duo, dans un bon confort, surtout pour un – gros – roadster.

Freinage

Le freinage offre à la fois puissance et ensuite du mordant, mais sans excès, et largement de quoi arrêter la bête en plein effort. L’ABS s’avère un vrai plus, qui justifie largement les seulement 500€ de plus lors de l’achat (en option).

Suzuki Bandit 1250

Consommation

Le réservoir a perdu 1 litre avec la nouvelle version, pour passer à seulement 19 litres. La consommation a par contre sensiblement baissée avec une consommation moyenne à 6 litres au cent (voire 5,5 en conduite enroulée), mais pouvant monter à plus de 7 litres en conduite rapide permet toujours d’envisager une autonomie tournant autour de 300 kilomètres.

Suzuki Bandit 1250

Pratique

La Bandit a perdu de l’espace sous la selle, qui n’abritera désomrais plus qu’un bloc-disque.

Les deux poignées passager ont fait place à une poignée centrale, mais pourvue d’excroissances qui seront bien utiles pour aider à fixer un paquet. Il faudra ensuite se servir des repose-pied pour passer des tendeurs.

Conclusion

La Bandit 1250 est une saine évolution du Bandit 12. Si les affiniados regretteront le caractère du bloc air/huile, tous les autres apprécieront une moto disponible encore plus bas dans les tours avec toujours autant de watts. Et même si ces derniers ont été un peu lissés dans leur arrivée, l’efficacité est par contre bien supérieure au millésime précédant. Elle est toujours autant capable de mixer tous les usages ville, autoroute et attaque, et encore attaque, avec le plaisir et la facilité de conduite. Car elle "envoie" toujours et fournit une efficacité maximale sur la route pour un prix toujours aussi serré. A seulement 7499€, la Bandit 1250 offre en effet les joies d’un gros roadster rempli de couple et de plaisir pour le prix d’un 600… et permet des virées bien plus loin qu’un 600 : idéal pour les motards rouleurs !

Points forts

  • Moteur
  • polyvalence
  • prix

Points faibles

  • poids
  • finition

Consommation pendant l'essai : mini : 6L/100km - maxi : 7l/100km

Concurrentes : Honda CB 1300, Suzuki Bandit 1200, Yamaha XJR 1300

La fiche technique comparative

Commentaires

nigor

C'est ce test qu m'a fait craquer pour mon actuel canasson, je confirme qu'elle est apte au voyage et qu'elle consomme un peu trop (5.5 à 6l en mixte), mais une moto de cette cylindrée avec une polyvalence pareille à ce prix c'est rare. Au bout de 30 000km rien de mauvais à déclarer, investissez dans des pare-carters, j'ai pris une gamelle à 50kmh dans un fossé et c'est 2700€ de carénages et peinture, même si c'est une N c'est cher à repeindre. V à tous

01-11-2011 12:37 
PierredelaDrome

Bonjour,
je confirme la conso de 5.2l à 6l/100. Chargé ou pas chargé, idem.
Très très agréable à piloter, même à 2 avec la bagagerie.
Coté fiabilité, c'est parfais. Aucun problème.
J'en suis à mon 4eme bandit (600, 1200, et 2 1250) avec chacun j'ai fait minimum 40 000 kms.
J'ai visité toute l'Europe avec mon épouse, le plus beau voyage étant la Turquie en 2012 (9000kms en Turquie)
Je ne connais pas de moto qui me convienne aussi bien.
Je ne suis pas grand 1.63m, j'ai du rabaisser avec des biellettes et modif de selle, la hauteur de selle.
Je ne vois pas de remplaçante

05-02-2017 12:55 
Gibe 84

--Bonjour VOUS.

--Petite question à Pierredeladrome..
--(Très très agréable à piloter, même à 2 avec la bagagerie.)

-C'est quoi ta bagagerie: Top case + Valises souples ou rigides type Givi ou celle d'origine complète Suz de la 1250 Gsx FA, qui à mon sens doit se monter sur la 1250 N, même conception du bâtie AR à priori !!!
-Les connaisseurs peuvent donner leurs avis.
--Salutations Gibe 84.

11-02-2017 18:18 
 

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