Restauration Kawasaki ZX6R 636: bilan mécanique

Essai en réel avec un roadtrip à bord et péripéties

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Vous avez suivi la restauration de notre sportive mythique achetée en occasion à 700€. Après plusieurs mois de restauration et de nombreuses péripéties, la Kawasaki Zx6r est enfin prête et j'ai enfin pu avoir le plaisir de rouler avec.

Bilan mécanique de la machine après restauration

4.000 km plus tard, me revoici pour un premier bilan. Mécanique d'abord. Oui, j’ai bien roulé ces dernières semaines. Forcément. Comme une boulimie de bitume… Évidemment, partir en « vacances » et faire un demi-tour de France avec une moto fraîchement remise en route demande un peu d’audace et une sacrée dose de confiance ou d'inconscience; à vous de juger !

J’ai cela dit changé les pneus avant de partir et je suis aussi allé faire régler la carburation chez Rollbiker. Une bonne synchronisation qui aura permis de faire un réglage de la richesse, avec une remise aux valeurs d’origine, soit 1/4 de tour de moins loin que le réglage préalable.

Du coup, la moto est un peu moins nerveuse, mais elle ne consomme rien et surtout pas une goutte d’huile et le couple est impressionnant pour une 600. J’adore. Tout simplement.

Les pneus sont des Continental RoadAttack 3. Ils apportent à la fois confort et progressivité et surtout, je table sur leur longévité pour me satisfaire. Ils offrent d’excellentes réactions et une douceur appréciable.

Comme leur nom l’indique, leur domaine de prédilection est la route. Un environnement dans lequel ils n’hésitent pas à prendre sur les flancs une coloration bleutée du meilleur effet. Quant à savoir ce que cela donne sur le mouillé, je n’ai toujours pas pu tester.

Une petite farce, sinon, ce n’est pas drôle !

Après plus de 1.000 km parcourus, sur la côte Atlantique, vers Royan, elle m’aura fait une farce qui aurait pu virer (au sens propre comme au sens figuré) au tragique : la moto pouvait rouler avec la béquille déployée. Explications.

Après avoir failli m’en coller une au premier virage à gauche en sortant d’un parking, j’avais pris note de ne plus faire confiance à la sécurité de la béquille avant de pouvoir y jeter un œil. Cela dit, j’ai commencé dans la foulée à avoir des coupures d’alimentation électrique aléatoires… quelques dizaines de kilomètres plus loin, plus rien, moteur en berne. Arrêt.

J’incrimine immédiatement le contacteur de béquille. Forcément. Je regarde dans le détail et démonte avec les moyens du bord : le petit kit de tournevis que j’ai sous la selle. Le verdict est immédiat et fait en 5 minutes : le fil du contacteur de béquille est dénudé, il est entré en contact avec la chaîne ou le cadre et ce faisant a provoqué les coupures. Rien de plus, rien de moins. La solution ? Shunter !

Sauf que posé là le midi, sur une place de village au moment de la fermeture des commerces, pas facile de trouver ce dont j’ai besoin : une clef de 8 et un trombone ou une épingle à nourrice à même de rentrer dans les cosses du contacteur pour faire contact. Les commerçants ne sont pas pourvus en la matière et me voici bien embêté. Au bout d’un certain temps, un homme et son fils passent par là et engagent la conversation.

Le monsieur est motard, en Bandit, n’habite pas trop loin et me propose son aide et quelques outils. Il revient 20 minutes plus tard avec le nécessaire pour la réparation, que j’effectue en un rien de temps. Forcément, quand on a ce qu’il faut, cela va nettement mieux. Note pour plus tard : toujours avoir quelques petits outils sous la selle passager, là où il y a de la place. Après avoir agréablement bavardé, j’ai donc pu reprendre la route, avec un souvenir en plus dans les valises et une épingle à nourrice découpée à la pince en travers d’un contacteur. La classe.

Depuis lors, RAS de chez RAS. Par contre, je sais toujours démonter la moto sur un coin de parking et lui faire une révision complète en moins de temps qu’il n’en faut pour écrire un article. Niveau consommation d’huile, je n’ai noté aucune gourmandise particulière en surveillant le niveau au travers de la lucarne et surtout, toutes les réparations ont tenu bon.

Reste une petite chauffe moteur en cas de circulation en agglomération, qui traduit une faiblesse de la pompe à essence. En roulant, avec des régimes moteur plus élevés, vocation première de cette moto, la circulation du liquide est excellente et ne pose pas de soucis particulier. Il faudra passer par la case remplacement de ladite pompe une fois prochaine… mais pour l’heure, tout va bien et conscient de ce fait, je surveille la température moteur, que je ne fais pas dépasser les 108°.

La fourche est excellente et les réglages d’origine permettent d’absorber avec confort les irrégularités de la route pour un conducteur de mon poids (75 kg environ) et de mon gabarit (1,80 m). Quant au freinage, il est lui aussi excellent. Puissance, mordant, il est l’un des meilleurs que j’ai pu avoir sur mes motos perso. Les 6 pistons avaient du bon, quand on y pense !

Cerise sur le gâteau, la ZX6-R 636 ainsi refaite se montre très économe niveau carburant. Au point que dépasser les 300 km n’est pas rare. Cela dit, le robinet d'essence est farceur. Après une première panne sèche, je comprends vite que le passage en réserve ne fonctionne pas… C’est ballot, surtout en l'absence de jauge à essence, mais j’ai vite pris le pli. Surtout après la 2ème panne d’essence…

Par contre, le carénage chinois a avoué ses limites à force de montage/démontage successifs et le renfort frontal, mal conçu, a vu 2 ergots sur 4 se faire la malle (pas assez de matière à sa base). Pour autant, cela tient bien. J’ai par contre renforcé l’intérieur du sabot au mastic fibre, histoire de lui offrir un peu plus de rigidité.

Donc, la ZX-6R est bonne pour le service !

Vous vous demandez maintenant combien cela m'a coûté au final et au total !? J'ai rempli le fichier excel et je vous détaille tout la semaine prochaine !

Plus d'infos sur la restauration

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